Maurice Ravel — Soupir

Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur Un automne jonché de taches de rousseur Et vers le ciel errant de ton œil angélique Monte, comme dans un jardin mélancolique Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur ! -- Vers l'azur attendri d'octobre pâle et pur Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon Se trainer le soleil jaune d'un long rayon


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