Paul luard — Boire

Les bouches ont suivi le chemin sinueux Du verre ardent, du verre d'astre Et dans le puits d'une étincelle Ont mangé le cœur du silence. Plus un mélange n'est absurde - C'est ici que l'on voit le créateur des mots Celui qui se détruit dans les fils qu'ils engendre Et qui nomme l'oubli de tous les noms du monde. Quand le fond du verre est désert, Quand le fond du verre est fané Les bouchent frappent sur le verre Comme sur un mort.


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