Hector Berlioz — Villanelle

Quand viendra la saison nouvelle Quand auront disparu les froids Tous les deux nous irons, ma belle Pour cueillir le muguet aux bois; Sous nos pieds égrenant les perles Que l'on voit au matin trembler Nous irons écouter les merles Siffler Le printemps est venu, ma belle C'est le mois des amants béni Et l'oiseau, satinant son aile Dit des vers au rebord du nid Oh! viens donc, sur le banc de mousse Pour parler de nos beaux amours Et dis-moi de ta voix si douce: Toujours! Loin, bien loin, égarant nos courses Faisant fuir le lapin caché Et le daim au miroir des sources Admirant son grand bois penché; Puis chez nous, tout heureux, tout aises En panier enlaçant nos doigts Revenons, rapportant des fraises Des bois


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